Les garde-côtes taïwanais effectuent des exercices à balles réelles dans un contexte de tensions régionales croissantes

Les exercices au large du comté de Hualien signalent la préparation face à la présence navale croissante de la Chine
Les garde-côtes taïwanais effectuent des exercices à balles réelles dans un contexte de tensions régionales croissantes

L'Administration des gardes-côtes (CGA) de Taïwan doit mener deux exercices de tir réel le mois prochain dans les eaux au large du comté de Hualien. Cette annonce intervient dans un contexte d'examen accru des activités navales et des gardes-côtes chinois près de Taïwan.

L'avis d'exercice naval arrive peu après les rapports selon lesquels la marine de l'Armée populaire de libération chinoise coordonne directement les opérations des garde-côtes chinois, potentiellement pour identifier des cibles à Taïwan.

Les patrouilleurs de la branche orientale de la CGA — le Taitung et le Cheng Kung — doivent effectuer des exercices de tir du 9 mai à 11h00 à 14h00 et le 27 mai, selon l'avis.

Au cours des exercices, les navires utiliseront des roquettes de 2,75 pouces, des canons de 20 mm et 40 mm et des armes légères. Les projectiles atteindront une altitude maximale de 452 mètres dans la zone réglementée désignée.

La zone réglementée englobe la voie maritime stratégiquement importante reliant le port de Hualien à l'océan Pacifique occidental.

Le Taitung, un patrouilleur hauturier de classe Miaoli mis en service en 2016 et déplaçant 1 899 tonnes, est armé d'un canon Bofors de 40 mm, d'un canon T-75 de 20 mm et de deux mitrailleuses légères T-75, avec une vitesse de pointe de 25 nœuds (46,3 km/h) et une autonomie de croisière de 6 000 miles nautiques (11 112 km).

Le patrouilleur hauturier de classe Anping Cheng Kung, mis en service en 1990 et déplaçant 750 tonnes, est équipé d'un système de roquettes de 2,75 pouces et d'une arme de défense rapprochée. Il peut être modifié avec des lanceurs de missiles anti-navires et un système de défense rapprochée Phalanx. Ce navire à coque catamaran peut atteindre une vitesse de pointe de 44,5 nœuds et a une autonomie de croisière de 3 250 miles nautiques.

Dans les développements connexes, le fabricant de drones basé à Taïwan Thunder Tiger Group (雷虎科技股) a soumis sa conception SeaShark 800 pour examen dans le cadre de l'appel d'offres de l'Institut des sciences et de la technologie Chungshan pour un bateau drone kamikaze sans équipage.

Thunder Tiger fait partie des six entreprises en lice pour le contrat.

Le véhicule de surface sans équipage SeaShark 800 est un système télécommandé qui affiche une vitesse de pointe de 50 nœuds, une autonomie de 524 miles nautiques et un profil bas, dépassant les spécifications de l'institut.

Le navire est actuellement en phase d'essais.

Conçu en mettant l'accent sur une faible section radar, le SeaShark 800 dispose d'un système de navigation à double radiofréquence et GPS conçu pour résister aux interférences électroniques.

Le bateau peut être guidé à distance jusqu'à 700 km, en fonction des interférences électroniques.

Il intègre également des capacités de contrôle d'essaim, permettant un fonctionnement en groupe concentré ou en force dispersée pour une flexibilité tactique améliorée.

Le navire mesure 8,1 m de long, 1,9 m de haut, déplace 2,7 tonnes et a un faible tirant d'eau de moins de 0,5 m.

Le SeaShark 800 doit également être équipé d'un système d'identification des cibles amélioré par l'intelligence artificielle afin d'améliorer la capacité des opérateurs à distinguer les types de navires, les objets flottants et les cibles spécialisées.



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